Qu’est-ce qu’une émotion ?
«L’émotion est au cœur de l’individu, c’est l’expression de sa Vie. Savoir l’écouter, la respecter, c’est écouter sa personne, la respecter.
L’émotion à un sens, une intention, elle est guérissante. Les décharges émotionnelles sont le moyen de se libérer des conséquences d’expériences douloureuses. » 1
Une émotion est une invitation à aller vers notre cœur, notre besoin. L’émotion que l’on ressent dépend de nous, ce ne sont pas les autres qui en sont responsables. 2
« Emotion » vient du latin « emovere », qui veut dire « mouvement ». Une émotion est donc une énergie de mouvement.
Chaque émotion à une direction et une fonction précise :
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Qu’est-ce que la COLERE ?
C’est un mouvement qui repousse.
Elle sert de confrontation à une injustice, c’est une réaction face à une invasion, une protestation contre ce que nous ne voulons pas tolérer. Elle permet de défendre son territoire, son corps, ses idées, ses valeurs, son intégrité.
Exprimer la colère est nécessaire pour sentir sa puissance, se faire respecter.
La colère vise à rétablir le lien. Elle est constructive. Elle est une affirmation de soi en face de l’autre, précision de la limite à ne pas dépasser, refus de ce qui fait souffrir. Elle ne parle que de moi et de mes besoins.
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Qu’est-ce que le PLAISIR et la JOIE
C’est un mouvement qui fait avancer.
Se sentir heureux, fier, avoir du plaisir.
Oser dire que l’on est heureux. Rire est un réflexe de santé physique et psychique.
Vivre pleinement ses émotions, les exprimer simplement nous apporte une vision positive et amène à notre corps, notre cœur et notre Être une énergie douce et joyeuse.
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Qu’est-ce que la TRISTESSE ?
C’est un mouvement vers le bas.
C’est une émotion qui accompagne une perte.
Pleurer expulse les toxines libérées par la peine.
C’est une émotion saine, encore plus lorsqu’elle est soutenue, accompagnée en conscience sans être stoppée.
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Qu’est-ce que la PEUR ?
C’est un mouvement de recul.
Fondamentalement, c’est une émotion extrêmement saine.
La peur informe du danger, prépare le corps devant l’inconnu, mobilise le corps pour faire face.
C’est une émotion naturelle qui nous aide à nous mettre en action si nécessaire.
Bébé et les Emotions, Explication et outils
Comment gérer son émotion ?
Tout d’abord en l’accueillant. L’émotion est une énergie qui transporte l’information, un message : tant que l’information n’a pas été transmise elle se présente, se représente et se représente,…
C’est à force de ce « re-re-re-présenter » qu’elle peut, si la porte est fermée, passer par la fenêtre et provoquer une maladie (en quelque sorte elle demande au corps de transmettre le message).
On a tous le droit d’avoir des émotions telles que colère, peurs, rage ou autre. L’important n’étant pas de les « contenir », mais bien de les laisser nous « traverser » en les accueillant. En les extériorisant de cette manière, on accueille, libère, entend aussi cette part de nous. Le fait de l’entendre et de valider qu’elle est là aide à sa libération.
Comment accueillir une émotion chez un Bébé ou Jeune Enfant ?
1 – En criant, tapant sur un coussin : Extérioriser l’émotion par le cri (très pratique en cas de colère, peurs, tristesse), on commence par se mettre en mouvement, puis en criant on imagine toutes cette énergie sortir de nous, l’envoyer à l’Univers ou à la Terre. Les enfants savent faire cela, c’est après que l’on n’ose plus. Il faut juste réapprendre à le faire. 3
Vous pouvez leur proposer de confier cela à la lune, au soleil, etc…
2 – En tapant sur un coussin de la colère : Après avoir libéré ses émotions on peut ensuite reprendre par exemple une conversation et aborder le cœur du problème, le besoin que l’émotion a révélé.
3 – Tapoter le point karaté situé à la base du petit doigt sur l’extérieur de la main: En citant la phrase suivante : « Même si je me sens,…..je m’aime, et m’accepte entièrement et profondément » 3 fois. Méthode inspirée de l’EFT 4
4 – En allant écouter au fond de son corps l’effet de la sensation : 5
« En prêtant attention, non pas à nos pensées, ni même à nos émotions, mais aux sensations physiques qu’elles occasionnent, on aide à s’en libérer ».
- Se mettre en sécurité : Fermer les yeux, s’asseoir pour être mieux.
- Porter son attention sur les sensations physiques présentes dans le corps : Attentifs aux sensations corporelles, la réaction émotionnelle cesse.
Qu’est-ce que cela dit, est-ce dans le ventre ? ailleurs ? Qu’est-ce que cela fait ? Est-ce dans la tête ?
- Laisser les sensations évoluer, se transformer d’elles-mêmes. La réaction émotionnelle a disparu, mais les sensations sont toujours présentes.
Ne rien faire, laisser faire,… !!! Important de ne rien contrôler, toute intervention « coupe » l’évolution. Ne pas chercher à se concentrer. Pour les plus petits, vous pouvez leur demander de mettre une main sur la zone et qu’ils vous expliquent ce qu’ils ressentent sous celle-ci.
- Aller jusqu’à l’apaisement. Cela peut être très cours, parfois quelques secondes, parfois quelques minutes si l’attention passive a été faite. Pour les Enfants, Isabelle Filliozat dans son livre «Au cœur des émotions » propose plusieurs outils pour les accompagner:
De manière générale pour une émotion :
- Accueillir non verbalement par le regard (le non verbal est perçu dans 93% des échanges avec l’autre, contre 7% pour les paroles).
- Être présent dans sa propre respiration, son attitude intérieure.
- Mettre des mots sur le ressenti : « je vois que, oh que tu es, tu as peur ! ».
- Permettre à l’émotion d’aller jusqu’à sa résolution.
- Quand la respiration de l’Enfant est redevenue calme, place à la parole.
1. Accompagner la Peur
- Respecter l’émotion.
- Écouter, aider l’enfant à s’exprimer dans sa vérité.
- Accepter et comprendre, reconnaître sans chercher à guérir.
- « Moi aussi », dédramatiser, partager ses propres peurs pour rassurer l’enfant.
- Chercher ses ressources, intérieures et extérieures, pour lui permettre d’être puissant face à sa peur.
- L’aider à libérer son énergie (coussin de la colère, idées créatives, etc,…).
- Satisfaire son besoin d’information, l’aider à réfléchir, plus il est autonome et mieux c’est.
- Faire élaborer à l’Enfant différentes réponses possibles face à la peur.
2. Gérer la Colère de son Enfant
- Accueillir l’émotion.
- Accepter l’émotion, éventuellement la formuler en mots.
- Pour un jeune enfant, contenir, maintenir le contact.
- Valoriser cette colère, c’est une belle colère,…
- Pour les enfants plus grands : leur proposer d’aller crier leur colère dans un espace mais pas sous un ton autoritaire.
3. Pour la Colère du Parent vis à vis de son Enfant
- Sentez l’énergie de la colère et laissez la vous traverser.
- Identifiez la véritable cause de votre colère.
✔ C’est la vôtre. Informez que vous êtes en colère et que vous avez besoin de quelques minutes.
✔ Elle s’adresse à votre enfant. Dans ce cas à l’aide de ces phrases, adressez-vous à lui :
~ Quand tu….(comportement précis de l’autre),
~ Je ressens….(mon émotion),
~ Parce que je …(demande précise de comportement ici et maintenant qui me permette de réparer la relation avec l’autre),
~ De façon à ce que …(motivation pour l’autre),
Si vous sentez monter en vous la violence :
- En allant écouter au fond de vôtre corps l’effet de la sensation 5 :
✔ Respirez profondément vous savez que vous avez le droit d’avoir envie de frapper, mais pas de passer à l’acte.
✔ Écoutez votre besoin, donnez-vous les moyens de le satisfaire.
✔ Revoyez-vous enfant au même âge.
✔ Rappelez-vous l’amour que vous lui portez en évoquant des images de bonheur avec lui.
✔ Passez le relais à votre conjoint ou téléphonez à un(e) ami(e) si vous êtes seule ou à SOS.Parentalité
Au cours de mes enseignements reçus, il y en a un qui m’accompagne au quotidien : c’est la Maïeusthésie 6.
C’est une approche qui amène à aller à la rencontre de l’Être qui transmet le message. Sans attente, juste en l’accueillant, être simplement là. Un des points importants, c’est la validation de l’émotion, du ressenti de cet Être avec la posture adéquate, c’est-à-dire avec sincérité, sans jugement et dans la réjouissance,…
Parce que c’est effectivement toujours un cadeau que l’autre nous fait de partager son émotion,…..
Alors, parfois une aide extérieure est la bienvenue.
Rencontrer un kinésiologue, une Accompagnante “Ecouter et Accompagner Bébé” ou parfois explorer s’il y a un réflexe archaïque.
La Kinésiologie, que cela soit avec le Brain Gym par exemple, aide à se remettre en mouvement, donner confiance en soi, retrouver l’estime de soi entre autre,..
C’est une méthode idéale pour les jeunes enfants.
Ecouter et Accompagner Bébé lorsque le Bébé qui n’a pas encore de mots pour s’exprimer, aider à comprendre ses besoins.
Les réflexes archaïques interviennent également sur l’aspect émotionnel de l’Enfant et de l’Adulte. La peur, la rébellion, la confiance ou l’hypersensibilité et l’hyperactivité peuvent être liées à un réflexe archaïque non intégré.
N’hésitez pas à être accompagnés.
Au plaisir de vous rencontrer.
Hellen
Références en lien avec l’article :
- Film « Inside Out »
- Au cœur des émotions, Isabelle Fillioziat
- Emotions : enquête et mode d’emploi, Art-mella
- EFT : Emotional Freedom Technique
- Tipi, Technique d’Identification des Peurs Inconscientes, Luc Nicon Nexus jan. 2017
- Thierry Tournebise